Hors série : L’Art de la Guerre par Sun Tzu

Les connaisseurs auront peut-être reconnu L’Art de la Guerre de Sun Tzu, dans le traité que lit Turandot. Pour les autres, je viens de trouver un article susceptible de vous éclairer sur la question.

Sagesse taoïste Ce texte chinois datant du VIe-Ve siècle av. J.-C a connu une incroyable célébrité à travers les générations. Ses enseignements ont traversé les âges. Il s’agit d’un traité de stratégie militaire pénétré des préceptes de la pensée taoïste. Les leçons sont applicables non seulement à la guerre mais à toutes les situations conflictuelles. […]

via [Doc] L’art de la guerre (Sun Tzu, Sun Bin, 2004) — La Biscothèque, à grignoter sans modération…

26 L’art de la guerre

Afin de tenter de prendre le royaume de Timur, l’empereur Altoum, le père de Turandot, menait des campagnes longues et extrêmement coûteuses. À son avènement, Turandot changea les habitudes de combats pour garantir son succès dans les batailles.

Elle renouvela d’abord son corps d’armée en y incorporant des guerriers venus des steppes du nord et des îles du soleil levant.

Les premiers étaient habitués au froid qui régnait dans le royaume des sommets près des dieux. Ils étaient surtout réputés pour l’efficacité de leurs ruses, en temps de guerre. L’armée officielle n’attaquait jamais sans qu’une première vague d’assaillants pillât le territoire à prendre et y semât la panique. La progression des troupes devaient être ainsi facilitée. Grâce à des mannequins montés sur des chevaux, les guerriers des steppes donnaient l’illusion d’un mouvement de troupe et faussaient les stratégies de combat de l’autre camp. Ils feignaient aussi des retraites pour attirer les adversaires dans des embuscades. Le but de ces manœuvres était l’encerclement des armées ennemies afin de mieux les détruire.

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Les guerriers des îles du soleil levant offraient deux atouts. D’une part, la grande qualité de leurs armes. Leurs meilleurs sabres, forgés dans l’acier ferrugineux, pouvaient fendre les armures, sans se rompre. D’autre part, la probité des chevaliers en faisait des combattants hors paire. Leurs trois valeurs maîtresses étaient loyauté, esprit de justice et bravoure. Turandot s’allouait ainsi les services de guerriers parfaitement dévoués à leur suzeraine. Elle savait que leur totale maîtrise d’eux-mêmes les conduisait à ne pas craindre la mort et à s’adapter à toutes situations.

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L’impératrice prit enfin la peine de lire un traité sur l’art de la guerre particulièrement moderne. Il recommandait des campagnes courtes afin de préserver les finances, les armes et le moral des troupes. Le livre conseillait également aux officiers de se rendre proches de leurs hommes afin de démultiplier leur motivation et leur courage, et prônait la guerre de harcèlement pour épuiser l’ennemi. Riche de cette lecture, Turandot créa des armées permanentes et des casernes, restructura la hiérarchie, développa son réseau d’espions et mit au point diverses stratégies d’attaques.

C’est par une série d’attaques imprévisibles qu’elle envahit le royaume près des dieux et qu’elle poussa Timur à se retrancher dans sa dernière forteresse encore debout. Elle donna l’ordre à ses ingénieurs de percer des tunnels, pendant que les guerriers des steppes du nord harcelaient les occupants, jours et nuits, avec des tirs de flèches. Ils projetèrent également de la graisse humaine liquéfiée et allumèrent un incendie gigantesque. Le feu était impossible à éteindre. Ainsi tomba le dzong et avec lui le roi Timur. Turandot se rapprochait du siège des dieux.

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Sources :

  • DE PLANCARPIN Jean, Dans l’empire mongol, Toulouse, Anacharsis, 2014
  • SUN Tzu, L’art de la guerre, Paris, Flammarion, 1972.
  • CALVET Robert, Une histoire des samouraïs, Paris, Larousse, 2012.

A quoi pouvait ressembler l’armée invincible de Turandot ? La réponse est sur Pinterest.

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